LA LIGNE EST DECETE. MAPPING AVEC ET PAR LE SON @ Centre Huarte (Navarre)
+ SON-MAPPING: Une histoire critique des cartographies sonores @ Bigorio (Suisse)
Collaboration: Centre d’Art Contemporain Huarte / SUPSI / Hillel Schwartz

Avant de naître, nous cartographions le monde presque exclusivement par son. Dans l’utérus, on parvient plus à une sensation de lieu par la présence de sons proches et distants, clairs ou étouffés, rythmés ou soudains que par le toucher, la vision et le goût, dont la portée physique est aussi limitée que l’odorat est limité par son immédiateté diffuse. Pendant que les obstétriciens peuvent maintenant localiser la position et suivre la croissance du fœtus par échographie, à partir du sixième mois, sur le fœtus lui-même, son système d’audition bien développé, cartographiant de manière sonore sa propre position vis-à-vis du corps de la mère et en même temps, apprendre à reconnaître les tonalités et les inflexions liées à ses langues maternelles. Et tandis que les parents déployant des moniteurs pour surveiller les nouveau-nés et les nourrissons peuvent faire l’objet d’une surveillance sonore, les tout-petits surveillent toujours plus attentivement leur propre situation que de façon visuelle ou tactile, ce qui est hors de portée du nouveau monde. On pourrait donc affirmer qu’il est « naturel » de cartographier nos environs.