Le modèle éducatif du projet Tramontana se base substantiellement sur l’idée que la documentation archivée ainsi que la recherche peuvent être envisagées comme autant de formes d’apprentissage direct auprès des témoins rencontrés au cours de nos enquêtes.
Ce patrimoine de connaissances, qui puise au vaste réservoir immatériel des savoirs que recèlent les différentes cultures et les différents individus avec lesquels on entre en relation dans les zones rurales d’Europe, peut jouer un rôle de moteur pour l’évolution des individus et, plus largement, de la société: parce qu’il y a là transmission d’expériences significatives, de savoirs; parce qu’il y a là une réponse à l’aliénation communicationnelle qui déferle dans la société contemporaine, malgré (et sans doute à cause de) l’essor des instruments de communication de masse.
Les résultats de nos recherches de terrain, des analyses comparatives et en profondeur, mèneront à l’expérimentation conjointe d’un modèle éducatif coopératif, dénommé SEMINA Tramontana et censé répondre à quelques questions majeures qui interrogent dès ses débuts le projet Tramontana: pourquoi avons-nous choisi de travailler dans des zones de montagne et dans des espaces ruraux? En quoi ce que nous collectons et élaborons dans ces territoires peut-il être utile à la société à venir? Qu’entendons-nous par «transmission»?
Dans ce projet Tramontana III chaque partenaire a par ailleurs choisi sa palette d’ateliers qui furent développés dans chaque terrain d’élection et ont dialogué avec les partenariats associés locaux (notamment, des écoles primaires et secondaires, des municipalités, universités etc.). Ce dialogue systématique à permis d’aboutir à un corpus très conséquent de possibilités d’éducation culturelle et patrimoniale. Tous les plus de 75 ateliers programmés ont été objet de documentation photographique et audiovisuelle, ce qui à permis par ailleurs une diffusion efficace des réalisations du projet.