“VIVRE LES RELATIONS, PRATIQUER LE CHANT”
Notes pour une ethnomusicologie de la résonance
Conférence
Mercredi 9 avril 2025, à partir de 9h00
Salle de classe 1 Pôle didactique
Université de Chieti-Pescara « Gabriele D’Annunzio »
Département des sciences humaines, des arts et des sciences sociales
Via Colle dell’Ara 21
Chieti
Dans le cadre de la journée d’étude « ABRUZZO (RE)COMPOSED. Musiche tradizionali d’Abruzzo, tra sfide e opportunità », Marco Magistrali (aps La leggera, Réseau Tramontana) et Gianfranco Spitilli (aps Bambun, Réseau Tramontana et Università degli Studi del Molise) ont participé à la conférence d’ouverture avec une intervention intitulée « Vivre les relations, pratiquer le chant. Notes pour une ethnomusicologie de la résonance ». Sur la base d’une longue expérience de recherche et de participation, menée depuis 2012, pour une part importante, dans le cadre du projet Tramontana Network, leur intervention a mis en évidence la nécessité de comprendre la recherche – en particulier la recherche ethnomusicologique – comme un processus d’apprentissage interminable, basé sur la centralité de la personne, sur la relation et sur l’expérience de la résonance, une forme « d’identification, de projection, de résidence du sujet dans l’objet » qui agit par absorption et incorporation, en contact direct avec les témoins. Ce n’est que dans cette perspective qu’il est possible de générer l’intériorisation des pratiques musicales, à la fois sur le plan social, culturel et corporel : construire et nourrir la relation (sociale) qui les sous-tend, qui les détermine et les soutient ; comprendre et acquérir les aspects et les éléments qui les constituent – non seulement les formes, mais les qualités (culturelles) – ; être disposé à des modifications corporelles, les identifier et agir sur elles en les expérimentant à la première personne.
En d’autres termes, ce qui s’applique à la rencontre « ethnomusicologique » est ce qui vaut pour la connaissance ethnographique, qui peut être vécue à travers une forme de « accueil », un effort de participation et une volonté de rester dans une condition particulière d’ouverture et de « porosité », décrite par les anthropologues en termes d’interactions émotionnelles, de syntonie, de contagion, de sentiment amoureux, d’imprégnation, d’empathie et de résonance générées lors de la rencontre ethnographique.